‹ Retour

Les Travailleurs de la mer

Titre Les Travailleurs de la mer
Auteur Victor Hugo
Editeur Gallimard
Année 1980
Format poche
ISBN 9782070371976
Rubrique Livres / Littérature & fiction / Poches littérature française
Résumé C'est à la fois un conte et un drame héroïque, l'histoire de Gilliat, pêcheur solitaire, amoureux d'une belle jeune femme, qui pour elle s'en va braver l'océan. Propriétaire d'un bateau à vapeur qui vient de subir un naufrage, un vieil armateur a en effet promis la main de sa nièce à celui qui ira puiser au fond de l'eau les formidables et nouvelles machines encore intactes. C'est contre vents et marées, contre les obstacles naturels et sous le regard malveillant d'autres travailleurs de la mer que Gilliat parvient à son but. Son exploit se révélera vain et sa fin tragique, assistant à la fuite de sa promise avec celui qui était son amant. Publié en 1866, tout juste après les Chansons des rues et des bois, dont il est en partie marqué par le naturalisme, Les Travailleurs de la mer propose une autre lecture des thèmes hugoliens, cellle de la conquête des machines par l'homme moderne. Roman d'amour, roman maritime et "industriel", il donne surtout à Hugo l'occasion d'explorer son imaginaire, de forcer sur le lyrisme imposé par la grandeur de la nature. --Céline Darner Sur l'île de Guernesey vit Gilliatt, un marin rendu farouche par la bêtise des hommes. Un jour, la jolie Déruchette se plaît à tracer les lettres de son nom dans la neige : il y voit une promesse. C'est dans ce corps robuste qui n'avait jamais aimé que grandit alors une tendre passion pour la jeune femme. Lorsque l'oncle de cette dernière, victime d'un escroc, perd son bateau à vapeur, prodige technique désormais englouti, Déruchette promet d'épouser celui qui bravera les flots pour récupérer le moteur. Le sort de Gilliatt est scellé : c'est de la mer que dépendra son bonheur. Mais si son héroïsme venait à le rendre digne de la main de Déruchette, lui suffirait-il à gagner un coeur insouciant et volage ? Publié en 1866 alors que Victor Hugo est en exil, ce grand récit tragique est un magnifique roman de la solitude : celle du héros confronté aux forces de la nature. Gilliat se rejeta en arrière, mais put à peine remuer. Il était comme cloué. De sa main gauche restée libre il prit son couteau qu'il avait entre ses dents, et de cette main, tenant le couteau, s'arc-bouta au rocher, avec un effort désespéré pour retirer son bras. Il ne réussit qu'à inquiéter un peu la ligature, qui se resserra. Elle était souple comme le cuir, solide comme l'acier, froide comme la nuit... Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse... On distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sus l'enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient. Ces yeux voyaient Gilliat. Gilliat reconnut la pieuvre.
Où ? La Marge
Prix 3,00€
Etat Bon
Réf interne 20953