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La petite Chartreuse

Titre La petite Chartreuse
Auteur Pierre Péju
Editeur Gallimard
Année 2002
Format broché
ISBN 9782070767007
Rubrique Livres / Littérature & fiction / Littérature française
Résumé Philosophe de formation, Pierre Péju est devenu romancier et essayiste. Son essai La Petite Fille dans la forêt des contes avait été salué par la critique ; La Petite Chartreuse, roman, vient d’être récompensé par le prix du livre Inter 2003 formé d’un jury composite de lecteurs et de journalistes. Il y a trois personnages principaux dans La Petite Chartreuse : Eva, une petite fille qui porte un anorak rouge au milieu de l’hiver, Thérèse Blanchot, la mère d’Eva, qui se pense être mauvaise mère parce qu’elle arrive toujours en retard et passe son temps à fuir, et Vollard, un libraire taciturne qui conduit ce jour-là une camionnette remplie de livres anciens. S’est-elle jetée sous ses roues ? Est-ce lui qui ne l'a pas vue ? La chaussée était-elle trop glissante ? Est-ce la faute de la mère qui, si elle avait été pour une fois à l’heure, n’aurait pas obligé Eva à vouloir traverser la route toute seule ? En tous cas, en une fraction de seconde, le destin bascule quand Vollard renverse Eva. La petite se retrouve dans le coma. Il y a peut-être une chance qu’elle reprenne conscience. Il faut lui parler. Vollard au chevet de la petite se met à lui parler. Les mots qui lui viennent le plus naturellement à la bouche, ce sont des mots de récits, de contes. "Ce sont des livres que j’ai lus il y a longtemps et dont je me souviens toujours, des bouts de textes qui me reviennent… au hasard". À sa façon La Petite Chartreuse est aussi un conte initiatique et une réflexion sur le pouvoir enchanteur ou destructeur des mots. La petite Eva ne peut plus parler. Sa mère n’a jamais su trouver les mots. Vollard, le libraire, mesure "le bruit étouffé des vieilles phrases" mais sait que leur pouvoir face à la mort n’est rien. La Petite Chartreuse est un livre beau et sensible qui prend au cœur par sa simplicité. --Denis Gombert « Sur l’asphalte trempé, autour d’un corps de poupée désarticulé une flaque rouge sombre commence à s’élargir et de minces filets sanglants serpentent entre les pneus des voitures brutalement immobilisées sous la pluie de novembre. » Un fait divers comme il en arrive si souvent : un jour, le libraire Vollard percute en voiture la petite Eva. L’homme des livres, l’homme de la mémoire et de la circulation des livres, souffrira à jamais de cet accident qui fait perdre à la fillette, ironie du sort et de la fiction, l’usage de la parole. Livre sur le mutisme, le remords, les mots, le bonheur des livres et la beauté du métier de libraire, La Petite Chartreuse (du nom de ces religieuses qui faisaient vœu de silence en entrant dans les ordres et du mystérieux massif de la Chartreuse dans les Alpes) est une fable moderne sur le destin et le langage : que peuvent les mots quand la fatalité vous brise et vous coupe irrémédiablement du monde ? Un livre qui fait sauter le cloisonnement classique littérature adulte/ littérature jeunesse, signé par un homme hanté par la question de l’enfance, autant dans ses romans, comme Naissances, que dans ses essais, comme La Petite Fille dans la forêt des contes. "Pour Vollard, Eva devenait la petite Chartreuse. Silencieuse sans en avoir fait le voeu. La très pâle moniale. L'enfant cloîtrée. L'enfant privée de voix et de joie, privée d'enfance. Mais au fil de ces errances dans la Chartreuse, bizarrement, ce n'était pas le poids écrasant et absurde de l'accident que Vollard ressentait en compagnie de la petite fille, mais un inexplicable allègement, un soulagement, un apaisement dû à ce rituel de marche lente, de silence, de contemplation de choses infimes. Comment un si petit être, émettant si peu de signes, pouvait-il lui donner cette impression de discret équilibre, de nécessité fragile mais heureuse ? Le sentiment confus que tout pouvait se résumer à ce va-et-vient entre la librairie et l'hôpital s'intensifiait encore en passant, Eva à ses côtés, du centre spécialisé à la nature sauvage". La camionnette d'Etienne Vollard heurte de plein fouet une petite fille à la sortie de l'école. Dès lors, le libraire doit vivre avec ce drame irréparable... Un hymne à l'enfance et à la littérature. En apparence, il ne s'agit que d'un banal fait divers. Une petite fille ne trouve pas sa mère à la sortie de l'école. II pleut, la nuit tombe. Elle attend, prend peur, et finit par partir en courant à travers cette ville mal connue où la mère et l'enfant se sont installées depuis peu. Aveuglée par la pluie, par l'angoisse, la gamine traverse la rue sans regarder. Une camionnette la heurte de plein fouet. L'homme au volant, Etienne Vollard, libraire, est bouleversé et impuissant ... Derrière l'écran de la première histoire - l'accident de l'enfant, l'hôpital, le coma, le réveil, le mutisme -, Pierre Péju tricote un autre récit, plus intime. Il nous raconte une longue histoire d'amour, celle d'un homme pour les livres et pour sa librairie, justement nommée Le Verbe Etre, où il a enfin trouvé, au terme de bien des errances, un sens à sa vie.
Où ? La Marge
Prix 5,00€
Etat Très bon
Réf interne 23616