Résumé |
Entre lassitude et neurasthénie, ironie et fausse douceur féminine, les nouvelles de Dorothy Parker narre avec causticité des tranches de vie quotidiennes. Un vrai régal. " Je suis le seul être vivant réveillé pendant que le reste de l'humanité est en train de dormir ", constate la narratrice d' Heures blêmes , première nouvelle du livre. D'emblée, l'auteur donne le la : ses monologues et pas de deux oscillent entre ivresse et neurasthénie. Belle, célèbre, puis oubliée, Dorothy Parker (1893-1967) n'ignore rien des "petites ironies de la vie". En quatre, dix pages ou quelques mots, ses personnages deviennent plus réels que votre voisine de palier ; on n'est pas près d'oublier Madge et Annabel, qui jouent à "et si un millionnaire nous léguait un million de dollars ?", ni Lolita, morne fille d'une mère survoltée, que Miss Parker décrit ainsi : " À chaque fois que Madame Ewing entrait quelque part, toute tranquillité paraissait déserter la pièce. " |