| Résumé |
L'annonce de la mort imminente de Prétextat Tach, Prix Nobel de littérature, misanthrope et obèse, suscite un engouement sans précédent chez les journalistes du monde entier. Rares sont ceux qui ont le privilège d'approcher le grand homme ; les quatre premiers, trahis par leur incompétence et leur fatuité, sont éconduits de façon grossière : le premier est épinglé pour sa bêtise, le deuxième, écoeuré, fuit au récit des orgies rituelles de Tach, les deux autres n'échappent pas non plus aux vexations orchestrées avec jubilation ; seule Nina, par sa parfaite connaissance de l'oeuvre de l'écrivain, parvient à faire face au mépris et au sadisme affichés par Tach ; tous deux engagent alors un duel à fleurets mouchetés, qui va amener l'écrivain à se dévoiler et à révéler son surprenant passé... Amélie Nothomb signe avec Hygiène de l'assassin son premier roman ; son style corrosif, au service d'une intrigue originale, assure depuis lors le succès de l'auteur de Péplum et de Stupeur et tremblements. --Nathalie Gouiffès Un écrivain, prix Nobel de littérature, mystérieux vieillard adipeux et impotent, va mourir d'une curieuse maladie, détectée seulement chez quelques criminels incarcérés pour meurtres avec violences sexuelles... un détail qui a son importance ! Soucieux de laisser une trace de sa conception du monde, Prétextat Tach décide de se confier à quelques journalistes. La première partie est un jeu de massacre qui laissera les quatre premiers élus sur le tapis. Le deuxième acte met en scène l'affrontement entre Nina, cinquième de la liste, et Tach. Elle connaît l'écrivain, a tout lu, tout saisi. Un redoutable duel s'engage, une joute verbale qui amènera l'un des deux à ramper aux pieds de l'autre. Presque entièrement dialogués, ces cinq entretiens, crus, désarmants, jubilatoires, jouent avec délice la partition du suspense et de la cruauté. Prétextat Tach, quatre-vingt-trois ans, prix Nobel de littérature, n'a plus que deux mois à vivre. Monstre d'obésité et de misanthropie, il joue avec une cruauté cynique à éconduire les journalistes venus l'interviewer. Les quatre premiers fuient épouvantés. La cinquième, Nina, aura raison de lui et de son secret : sous les mots, se cachent le crime, et sous l'ouvre, l'imposture. La littérature, la vraie, est faite de larmes et de sang. |