| Résumé |
Chantre des vastes plaines, des êtres secrets et des identités dissoutes, Jim Harrison façonne ses personnages avec autant de finesse qu'il distille sa prose flamboyante. Chaque quête, chaque identité, chaque drame personnel se nourrit de cieux tourmentés, de rivières en crue et d'orages électriques, dans une communion à la fois essentielle et destructrice. Le mystérieux Robert Strang, bâtisseur de barrages et aventurier, a d'ailleurs lui-même laissé sa peau en laissant s'épanouir sa passion dévorante pour les fleuves... Faux Soleil met en scène la rencontre de ce globe-trotter branché en prise directe sur la nature et de son biographe, auteur de guides de cuisine et de quelques poèmes. Un homme rendu presque impotent par les excès de nourriture et d'alcool, en proie aux démons de son passé. Dépassant la simple confrontation de deux antagonismes, ce roman s'attache à sonder les tourbillons du destin. Harrison fait à nouveau la preuve de son talent unique pour ausculter le versant organique du monde et pour mettre à jour les cordons cachés qui relient l'homme à la terre. Une sorte d'intimité de l'universel... et vice versa. --Lénaïc Gravis et Jocelyn Blériot " Le Michigan de Jim Harrison est le " Grand Nord Blanc " où l'on pratique la chasse et la pêche, mais aussi, comme chez Flannery O'Connor, " la sagesse dans le sang " : les prêcheurs itinérants y abondent presque autant que les bécasses, les truites ou les brochets. Fils d'un évangéliste pauvre surnommé " Présage de Malheur ", Robert Corvus Strang quitte le Nord-Michigan pour travailler sur des chantiers de barrage aux Etats-Unis, en Amérique du Sud et en Afrique. Quand une chute de soixante-dix mètres lui fait perdre l'usage de ses jambes, il retourne en convalescence dans sa province natale où un journaliste blasé, lui aussi originaire du Michigan, viendra le trouver pour, lui aussi, se retrouver. Roman à deux voix, Faux Soleil conte une histoire de doubles dans le chassé-croisé des mots de la mémoire. Jamais, sans doute, le réalisme violent et lyrique de Jim Harrison n'a servi cause plus subtile. " - Brice Matthieussent Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent. |