| Résumé |
Les foules de l'Inde victorienne, ses gares, ses trains surpeuplés, ses routes poussiéreuses... Le racisme, la ségrégation, le colonialisme brutal d'un Empire au faîte de sa puissance... Voix, langues, castes et religions mêlées comme dans une rumeur d'océan... Kipling, à 35 ans, se replonge dans ses souvenirs d'enfance, avec tendresse et nostalgie. Pas à pas il suit la quête initiatique du jeune Kim et de son guide, vieux lama dont la simplicité d'esprit confine à la sagesse absolue : quittant son monastère et ses neiges inviolées, il est parti à la recherche du fleuve qui lave de tout péché. Route longue et tortueuse parfois, entrecoupée de rencontres et d'embûches, dont Kim le protège : vif et malicieux, la langue toujours bien pendue, partout il se glisse, interroge, déjoue les pièges, et peu à peu se rapproche, lui aussi, de la vérité. Quelle vérité ? Celle de Bouddha peut-être, ou bien celle de son coeur, qui bat au rythme d'une Inde majestueuse, fascinante et profondément humaine. --Scarbo S'il fallait choisir un livre qui résume toute l'œuvre de Kipling, son chef-d'œuvre, se serait celui-là. Le prix Nobel anglais, dont la stature littéraire a été immense, puis, après l'éclipse liée à la décolonisation, de nouveau importante, y a résumé une expérience, une double culture, un amour. L'expérience nourrie par son enfance en Inde, la double culture anglo-indienne, l'amour de l'enfance sont portés par l'art du récit : roman d'espionnage, roman de formation, roman picaresque. Les figures du grand chemin, l'éducation de Kim grâce à son mentor, le lama, la présence, à l'horizon, des officiers britanniques, qui confieront à Kim une mission avant de l'enrôler définitivement, animent ce livre, qui est bien un roman d'aventures, le seul que l'on puisse opposer à Conrad. L'enfance, la philosophie, l'Inde, le romanesque, dans un style sensible, pittoresque, plein d'humour et de poésie. |