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Mille feuilles éditions et dégustation
publié le

Double présentation des livres de l'exposition ruptures culinaires féminines par Mille-feuilles éditions de cuisine. Lecture accompagnée d'une dégustation traditionnelle Bangladesh- Brésil par Clarissa Alves-Secondi, Rabia Begum et Jasmin Chowdhury.
Pour en savoir plus:
Clarissa Alves-Secondi est ethno-historienne de l'alimentation et fondatrice de Mille-Feuilles -
édition-atelier, pour le développement du patrimoine culturel immatériel culinaire des femmes,
notamment des pays du Sud.
Titulaire d’une maîtrise d’histoire et des cultures de l’alimentation, après des études littéraires
et dix années à exercer le métier de cheffe cuisinière, elle se consacre aujourd'hui à
l’anthropologie du développement durable.
À travers les terrains et les entretiens qu’elle mène sur et autour de l’alimentaire, se constitue
un fonds d’archives via des actions de sauvegarde de patrimoines immatériels, en particulier
du travail invisible réalisé par des femmes.
Explorer et exposer ce que produit la sphère domestique, la cuisine, l’agriculture familiale, la
couture au foyer : pour Sillon, l’artiste nous présente sa pratique de recherche-action — à
vocation poétique et décloisonnée — mêlant l’investigation des oralités et des méthodes
ethnographiques.
Exposition Festival Sillon.
Ruptures culinaires féminines est une collection de petits livres témoins des permanences et
mouvances des patrimoines culinaires féminins.
Une collection de cahiers culinaires brodés, les aliments-livres, réalisés avec des cuisinières-
couturières, brésiliennes du Alto Jequitinhonha, et bengalies de la Drôme.
A la frontière entre l’ethnographie et la littérature, ces aliments-livres présente comme une
empreinte écrite de patrimoines de transmission orale. Ils sont le fruit d’une recherche-action
menée sur ces deux terrains, qui interroge et problématise les processus de fabrique de la
valeur et du goût de la cuisine féminine en contexte domestique, intergénérationnel, mais
aussi de migration ou de menace d’émigration.
L’anthropologue montre la cuisine comme un espace-temps de d’adaptations, de prise de
risque, d’arrangements, contraintes et ruptures, dérangé par sa valeur marchande. C’est un
lieu historiquement et symboliquement genré, contraint par l’éphémère, par les absences et
ses silences